Cette année encore il recevra des artistes peintres et sculpteurs, de classe nationale et internationale, dans le cadre prestigieux et historique de la citadelle de Villefranche-sur-Mer, du 6 au 9 septembre 2013.
Aujourd'hui je veux vous présenter le travail qu' exposera à cette occasion mon amie artiste peintre et co-blogueuse Anne-Marie DA COSTA LIMA.
Voilà par exemple ici à gauche sa représentation très personnelle d' Aphrodite, antique déesse grecque de l'Amour.
Oui, "notre Anne-Marie", celle qui publie régulièrement dans nos pages ses articles très férus d' Art, d' Histoire de l'Art et d' Histoire tout court !
La particularité d'Anne-Marie, c'est son éclectisme ! Elle est une digne héritière de cette époque si féconde de la Renaissance, où le bon artiste était aussi un bon scientifique... Comme Léonard de Vinci, Brunelleschi ou Michel-Ange, quoi ! ( Non, Anne-Marie, cette comparaison ne me fait pas peur !)
Artiste peintre depuis toujours, se réclamant du mouvement "Visionnaire" qu'elle a déjà présenté ici, Anne-Marie est depuis longtemps inspirée par la mythologie et l'histoire des cultures anciennes.
Son style combine transparence et matière, experte dans l'utilisation des glacis à l'huile, elle explore les anciens mythes avec une touche très "9 ième Art".
Mais au prochain Franchement Art, vous verrez essentiellement sur son stand le fruit de plusieurs années de recherches assidues:
Son thème, sa passion , son obsession d'aujourd'hui, c'est l'histoire de l' ECRITURE,
le vecteur qui a rendu possible notre si riche évolution culturelle.
Dans ce travail pluridisciplinaire extrêmement original, elle utilise en filigrane les écrits gravés sur des tablettes d'argile remontant jusqu' à 4000 ans avant JC, qui ont fait de Babylone l'une des cités fondatrices les plus importantes de l'histoire de l'humanité.
Quelques exemples en images :
.SUMER - INNANA
En fond et en filigrane : une carte de Sumer, et des exemples de pictogrammes sumériens.
A l'époque 4000 avant JC, sur une terre argileuse entre les fleuves Tigre et Euphrate, des nomades, les Sumériens, s'installent parce qu'ils trouvent une graminée capable de les nourrir : l'épeautre, l'ancêtre de notre blé.
Rapidement ils deviennent des bons cultivateurs et des bons marchands, aussi ils utilisent pour tenir les comptes tout d'abord le calculi (boule d'argile contenant des petites billes d'argile qui représentaient des quantités), qui sera rapidement remplacé par un système de gravure sur argile tendre : le pictogramme sumérien .
L'écriture venait de naître !
Dans cette oeuvre est représentée INANNA , leur déesse de la vie, de la fécondité, de l’amour ... et de la guerre, accompagnée d'une représentation d'un roi /prêtre qui se mariait chaque printemps à Inanna (célébration du renouveau).
Rapidement ils deviennent des bons cultivateurs et des bons marchands, aussi ils utilisent pour tenir les comptes tout d'abord le calculi (boule d'argile contenant des petites billes d'argile qui représentaient des quantités), qui sera rapidement remplacé par un système de gravure sur argile tendre : le pictogramme sumérien .
L'écriture venait de naître !
Dans cette oeuvre est représentée INANNA , leur déesse de la vie, de la fécondité, de l’amour ... et de la guerre, accompagnée d'une représentation d'un roi /prêtre qui se mariait chaque printemps à Inanna (célébration du renouveau).
Entre 2900 et 2600 av J.C. : évolution du pictogramme vers le proto sumérien, puis vers le cunéiforme sumérien, une écriture abstraite et mixte plus rapide à écrire, avec utilisation du calame (sorte de Stylet), comprise seulement des scribes.
Sur cette oeuvre est représenté le Lion, qui est l’animal attribut d’INANNA, et la vison du monde par les sumériens, représenté en rond avec les limites qu'ils connaissaient :
au centre Sumer, à droite les montagnes d'ELAM (Iran) et à gauche les monts du Liban (ou ils achetaient leur bois pour les bateaux) , l’eau douce est au dessus, le monde des morts en dessous…et le tout entouré d’eau salée .
En filigrane : des exemples de pictogramme, de proto sumérien et de cunéïforme.
Les SEMITES - AKKAD MARDUK
A partir de 2500 av JC, les Assyriens, qui sont des Sémites, envahissent la Mésopotamie et mettent fin au règne des Sumériens.
Ils en conserveront l’écriture et une partie de leurs dieux, nommés différemment, pour une meilleure intégration des 2 peuples.
En 2350, l'empire d'Akkad est un État fondé par Sargon d'Akkad qui domina la Mésopotamie pendant 150 ans.
Cet État a profondément marqué l'histoire de la Mésopotamie et le souvenir de ses rois les plus prestigieux, Sargon et son petit-fils Naram-Sin, a duré de nombreux siècles.
Plusieurs écritures sont alors utilisées en parallèle : cunéïformes Sumériens et Akkadiens, et une écriture linéaire très différente : l' Elamite.
Sur cette oeuvre sont représentés :
A gauche : portrait de Sargon , à droite : Naram sin, les symboles de tous les dieux, et des stèles et bas-reliefs célèbres de cette époque.
En filigrane, des exemples d'écritures cunéïforme akkadien et élamite linéaire.
ENUMA ELISH - TIAMAT
Le plus ancien grand texte retrouvé à ce jour est l'Enûma Elish , l'épopée babylonienne de la création du monde.
Cette version, qui date probablement du XIIIe siècle av. J.-C., est composée de sept tablettes d'argile couvertes d’écriture cunéiforme. La plus grande partie de la cinquième tablette n'a jamais pu être retrouvée. Mis à part cette lacune, le texte est quasiment complet.
L'épopée décrit l'élévation de Mardouk, dieu tutélaire de Babylone, au-dessus des autres divinité mésopotamiennes, ainsi que la création du monde et de l'Homme.
Elle débute avec le récit de la conception de Apsû (l'eau douce) et Tiamat (l'eau salée) par les premiers dieux.
Sur cette oeuvre : Mardouk coupe Tiamat en 2 parties pour créer l’univers et les hommes
En filigrane : des extraits des tablettes d'argile de l' Enûma Elish, en écriture cunéïforme.
OUGARITE Baal
Ougarit est une importante cité du royaume de Yamkhad, situé près de Alep dans l'actuelle Syrie du Nord, entre 2000 et 1500 avant JC.
Ville commerciale par excellence, Ougarit est donc une place très cosmopolite. Cela se retrouve dans le fait qu'on y a trouvé des documents dans huit langues et quatre écritures différentes.
On est ainsi en présence de l'ougaritique, noté en alphabet ougaritique cunéiforme, de l'akkadien, du sumérien, du hittite et du hourrite, écrits en cunéiformes traditionnel, de l'égyptien en hiéroglyphes, du chypro-minoen, écrit dans son propre syllabaire, et du louvite, en hiéroglyphes hittites.
La cité d'Ougarit ayant été détruite vers 1200 av. J.-C. par les Peuples de la mer (venant de la mer Egée : Phéniciens..Grecs) , son écriture a disparu avec elle. L'alphabet phénicien a cependant pris le relais, avec la descendance que l'on sait (l'alphabet latin in fine). Il est fort possible que le respect de l'ordre levantin dans cet alphabet ait été inspiré par celui de l'ougaritiqueLe dieu principal d'Ougarit est Baal, le dieu de l'Orage, dont l'attribut animal est le taureau. Il est le héros du plus grand texte mythologique ougaritéen, le Cycle de Baal.
Cette oeuvre représente le scribe qui a écrit le cycle de Baal en cunéîforme de langues différentes.
En filigrane : des exemples des 8 écritures utilisées dans la cité de Ougarit.
Eh oui, comme vous voyez, fréquenter Anne Marie Da Costa Lima rend cultivé !
Pour en voir et savoir plus, rendez-vous sur le stand n° 49 du Salon Franchement Art,
du 6 au 9 septembre 2013.
Je fais le pari que les amateurs de peinture seront amenés à s'intéresser de près à ces thématiques,
et que les amateurs d' histoire apprécieront d'un oeil nouveau la peinture contemporaine !
Anne-Marie, j'attends tes commentaires !
Pour contacter Anne-Marie Da Costa Lima : sa page Facebook
Martine Belmon
Artiste peintre et fan de Anne-Marie Da Costa Lima
Toiles et Papiers Peints déco
Merci beaucoup Martine ...ta description de mon travail me laisse sans voix. Je le trouve très élogieux et tu as su trouvé les mots. Je suis bien une accro à la peinture et à l'histoire. Mais je veux partager tes compliments avec JM Galy et Mme Méliès, qui m'ont fait découvrir la mythologie sumérienne et les civilisations, et mon "maître" Christian Geai qui m'a transmis sa passion pour la Renaissance et les glacis.
RépondreSupprimerMoi je remercie surtout Anne-Marie DA COSTA LIMA !
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