Albert GARENNE
Colonel d’infanterie coloniale et Écrivain
né en 1873 à Moulins-Engilbert dans la Nièvre - France
Son parcours :
En 1890, il s’enrôle à l’âge de 18 ans dans l’infanterie coloniale, part à Madagascar et suite à des actions remarquables, sera fait Chevalier de la Légion d’Honneur. Participe à plusieurs expéditions en Afrique et en Indochine, à la Première guerre mondiale et en ressort avec le grade de colonel. Commandant supérieur des troupes du Pacifique en 1918 et du bataillon de Nouvelle-Calédonie .
En 1925, le colonel Garenne en retraite s’adonne à la littérature en s’inspirant de ses expériences malgaches, africaine, calédonienne et indochinoise. Il écrit des poèmes et des ouvrages teintés d’une observation très fine des sociétés exotiques de l’époque, celles qu’il a côtoyées et, bien-sûr, de la pensée coloniale prévalant à l’époque au début du 20ème siècle. »
Il vivait à Nice sa nouvelle vie d’écrivain (dès 1931) et créa « les éditions de la « Croix du Sud », du nom de la Villa qu'il occupait.

Il entretient une grande correspondance avec ses anciens compagnons d’armée passionnés comme lui d’exotisme et d’aventures coloniales.
Des relations haut placées :
"Maréchal Lyautey"
Ce courrier de 1929 du Maréchal Lyautey fait référence à l’Académie Française dont le Vice Président Louis Bertrand, (1925) Professeur et écrivain, est un spécialiste de la Méditerranée et de l’Orient (surement suite à l’échec du à la parution en 1918 du livre du Colonel Garenne : la forêt tragique , roman qui sera finalement couronné par l’Académie Française.
Avant d’être Maréchal de France, Hubert Lyautey avait été élu en 1912 à l’Académie française. Il ne s’y présenta que huit ans après, trop pris par ses actions militaires.
Son discours de réception eut lieu le 8 juillet 1920 et la réponse à ce discours du Maréchal par Monsieur Duchesne nous éclaire largement sur l’homme, le soldat et son long parcours au service de la France. Par sa conception humaniste de l’armée, il influença toute une génération d’officiers. Il avait préalablement développé des thèmes dans un ouvrage, Le rôle social de l’armée (1900) et Il publia également « Dans le sud de Madagascar, pénétration militaire, situation politique et économique » (1903), le fruit de son expérience coloniale. En 1927, Lyautey était commissaire général de l’exposition coloniale internationale , qui se fit Porte Dorée à Paris en 1931.
Il était certainement très important pour le Colonel Garenne de rester en contact avec Lyautey pour poursuivre et réussir sa carrière d’écrivain. Ce que semble confirmer ce courrier.

1929 Courrier du Maréchal Lyautey au Colonel Garenne
Avec l’aimable autorisation de la famille Poumarède en illustration du présent article dans notre site web – Photos non libre de droits –
De nombreux livres : comme Auteur ou Préfacier
Le refuge ou La haine du sorcier jaune (1953) –
Des nationaux qui portent de l’eau au moulin de Staline (1938) –
Le refuge, roman (1938) –
Le Refuge (1936)
« La défense du Japon » (1934) de Paul Garenne et autre(s) avec Albert Garenne (1873-1958) comme Préfacier
Pour éclairer l’opinion publique française pour les problèmes d’Extrême-Orient. – [1] (1934)
A Nouméa, l’amour qui mène au bagne (1933)
Louis Dubois de Saligny, 1870-1914. – [1] (1924)
Ialina, idylle malgache (1913)
Liens PRESSE
ACTUALITE CULTURELLE MALGACHES du 11 JUIN 2018
Livre : (Il y a 100 ans) « La forêt tragique », par Albert Garenne
En lisant les détails de cette iliade exotique, on pense aux héros de Fenimore Cooper, aux combats sans merci qu’ils livrèrent dans le cadre solennel d’une nature primitive. Mais ici, aucune fiction et toute la supériorité du commandement européen, servie par le dévouement sans borne des auxiliaires betsiléos, s’affirme en une action authentique, en des gestes de guerre chevaleresque que semble souligner la beauté émouvante et farouche du décor.Annales africaines.
Sources et documentation
extraits du site : Souvenir Français Issy –
Les écrivains d’Indochine – 1 – Les romanciers.
Publié le 8 Août 2016 par le Comité d’Issy-les-Moulineaux et Vanves – Président : CDT (RC) Frédéric Rignault – Adresse du Comité : 6, allée Maryse Bastié 92320 Chatillon.
Albert Garenne. « Né à Moulins-Engilbert dans la Nièvre en 1873 et mort en 1958, Albert Garenne a vécut plusieurs vies… Après avoir vécu ses 8 premières années à Moulins-Engilbert, ses parents s’établissent à Autun en 1880. Il s’enrôle à l’âge de 18 ans dans l’infanterie coloniale et reçoit sa formation militaire à Saint-Maixent l’Ecole, dans les Deux-Sèvres. De là, il est envoyé à Madagascar comme sous-lieutenant de marine où il s’illustre par de brillantes prestations dans un contexte malgache troublé, ce qui lui vaut de porter très jeune le grade de Chevalier de la Légion d’Honneur et de recevoir du général Gallieni une importante concession à Fort Dauphin. Après la dévastation de cette concession lors d’une révolte, il reprend du service dans l’armée où il participe à plusieurs expéditions en Afrique et en Indochine. Il participe à la Première guerre mondiale et en ressort avec le grade de colonel. En 1918, il est nommé commandant supérieur des troupes du Pacifique et du bataillon de Nouvelle-Calédonie avec mission de mâter l’insurrection Canaque. A Nouméa, en 1919, il écrit déjà deux poèmes : Révoltes et Deux petits sonnet d’hier mais doute de lui-même comme écrivain suite à un échec à l’Académie Française avec la parution de La Forêt Tragique en 1918.
Retraité, le colonel Garenne s’adonne à la littérature en s’inspirant de ses expériences malgaches, africaine, calédonienne et indochinoise. Il écrit des poèmes, Cris, Chansons et Le vieux Claude suivi de L’Urne de cristal. Outre La Forêt Tragique, roman finalement couronné par l’Académie Française, il publie La Captive Nue (1925), A Nouméa, ou l’amour qui mène au bagne et Idylle Canaque, passions et drames coloniaux (1933), Le Refuge ou la haine d’un Sorcier jaune (1936, réédité en 1953), ouvrage également couronné par l’Académie Française, toutes œuvres fortement teintées d’une observation très fine des sociétés exotiques de l’époque, celles qu’il a côtoyées et, bien-sûr, de la pensée coloniale prévalant à l’époque au début du 20ème siècle. »
Anne Marie DA COSTA LIMA